Cette année c’est le 40ème anniversaire de la marche des Corsaires de Sart-les-Spa.
Je profite donc de l’occasion pour retourner dans cette belle région accidentée de la vallée de la Hogne où les Corsaires nous emmènent régulièrement.
Cette année, la partie de la vallée que nous visitons se trouve au nord de Sart et à l’est de Polleur. Ce n’est pas la partie la plus spectaculaire des rives d’une des plus belles rivières de Belgique, mais avec les orages de ces derniers jours, on devrait s’attendre à quelques surprises.
Une étude minutieuse des différents parcours me renseigne sur le kilométrage et les dénivelés. Entre le 21 et le 30, je choisis donc le plus facile.
Un dénivelé de 480 km, c’est pas pour moi ! 😉
Départ vers 07:30 sous le crépitement des appareils photos de mes nombreux fans. Bon d’accord, c’est sans doute le hasard, mais bon, on a le droit de rêver, non ?
Comme je l’imaginais, le parcours est un mix entre la randonnée alpine, le canyoning et le bain de boue. J’adore. Faut dire que les itinéraires proposés étaient particulièrement bien choisis par un champion de préparation de circuits et de balisage et que de nombreux propriétaires privés lui ont ouvert les sentiers de leurs domaines pour notre plus grand bonheur.
Cette balade sur les hauteurs des rives de la Hogne est très jolie, mais elle ne me fait pas oublier que la région est fameusement impactée par les orages des derniers jours et le bruit des pompes à eau qui nous parvient parfois un peu plus fort que les remous de la rivière est là pour nous le rappeler.
Un autre moment de réflexion me surprend lorsque l’itinéraire emprunte des chemins d’un autre temps.
Je pense régulièrement à ces nombreux cantonniers de villages qui se sont souvent usés la santé pour quelques sous à tailler et entretenir ces chemins à la masse et au burin. Aujourd’hui, nous discutaillons pour savoir qui partira à la pension plus tôt que les autres, après combien de temps et pour combien d’argent, ces gens n’y sont sans doute jamais arrivés ! Autres temps, autres mœurs ! 
J’arrive au bout de ce beau parcours vers 13:15. Le temps de discuter le coup avec quelques amis, de boire une chope et de me changer, et me voilà en route pour SPA, à quelques kilomètres de SART. Cela fait en effet quelques années que j’espère visiter le musée du 12ème de Ligne et j’ai profité de l’occasion qu’il ouvre exceptionnellement un samedi grâce à une compétition sportive organisée à la caserne, pour m’inscrire. L’accueil y est amical et la visite est organisée par le CC LANUIT, un passionné d’histoire en général et du 12ème en particulier.
A écouter ses innombrables anecdotes, même parfois méconnues de beaucoup de militaires, l’observation des objets en vitrine en devient un peu plus accessoire. Il faudra donc que j’y retourne un jour pour une visite plus complète.
Hélas, je n’aurai pas l’occasion de boire un pot à la fin de la visite. La salle qui accueillait les participants après leur compétition est quasiment vide. Le bar est fermé (du moins pour moi qui n’ai pas de tickets), tout est déjà rangé et les quelques militaires présents me voient comme un extra-terrestre dans un jeu de quilles.
Tant pis, je terminerai cette excellente journée en dégustant une bonne Val-Dieu « chez l’habitant » avant de reprendre la route du retour.
Conclusion du jour : « Et cette année, la Flèche d’Or de la FFBMP, catégorie balisage, est décerné au club des Corsaires et surtout à son responsable des circuits »
Bravo à lui et
sans aucun doute !
Marches... et rêves 