1 juin 2019
Aujourd’hui, les Goé-lands laissent la place aux Corsaires.
Ce matin, je pars à Sart-lez-Spa, au terrain de football où a lieu la 41ème Marche des Corsaires.
Les places de parkings y sont disponibles en suffisance, on y est toujours bien reçus et les itinéraires de marches y sont magnifiques.
Pour situer un peu, Sart-lez-Spa, bin, c’est près de Spa, à quelques kilomètres au nord-est.
Je démarre vers 07:30 après le petit café habituel.
Dès le départ, je teste le fair-play des marcheurs en ignorant une balise à un carrefour pour faire semblant d’aller tout droit alors qu’il faut tourner à gauche ! Test réussi !
Un brave me remet sur le bon chemin !
Blague à part, j’aurais dû boire un second café à la salle pour me réveiller un peu, car question fléchage, il faut avouer que les « Corsaires » sont champions. Tout est mis en place pour nous faciliter le trajet.
On est dans les Hautes-Fagnes, en plein « Pays des Sources » où prennent naissance, entre autres, la Statte, la Sawe et la plus connue, la Hoegne ! Mais cette année, nous délaissons un peu cette dernière pour parcourir les vallées des deux précédentes.
Pour cette marche, en me souvenant des éditions précédentes, j’ai laissé mes bottines au vestiaire pour chausser mes baskets. Mieux vaut prévenir que guérir.
Je comprendrai rapidement que j’ai bien fait, surtout dans les petits chemins encaissés et empierrés des itinéraires de promenades qui longent les ruisseaux qui souvent se transforment en torrents.
Vous pouvez cliquer sur les photos pour mieux apprécier ! 😉
Les cascades y sont nombreuses et nous passons une quinzaine de fois d’une berge à l’autre par de petits ponts très bien entretenus !
C’est un terrain idéal pour les « Anciens » qui souhaiteraient s’entraîner pour un « Raid de Corse » comme à la belle époque, car par endroits, de nombreux souvenirs de chemins similaires me reviennent en mémoire.
Une des curiosités du coin, ce sont les pierriers qui se sont formés dans de nombreux endroits à la fin de la dernière glaciation.
De nombreux cairns (comme en Corse) y ont été érigés par les touristes de passage et ce qui est en Corse un point de repère pour se diriger devient ici une incongruité qui me dérange tellement il y en a !
Je ne suis pas loin de penser qu’il s’agit de dégradation d’un site d’intérêt paysager majeur !
Et plus prosaïquement, quel cairn choisir pour aller dans la bonne direction ???
C’est avec beaucoup d’attention aux endroits où je pose les pieds que j’arrive de l’autre côté de cet impressionnant pierrier.
Et c’est à ce moment-là qu’un marcheur m’appelle : il fallait tourner à gauche sans le traverser !!! Disons que je voulais voir ces cairns d’un peu plus près !
Il ne me reste plus qu’à rebrousser chemin !
Ce qui me vaut cette photo de l’ami Philippe Degives, le sympathique président du nouveau club des « Joyeux Lurons ». Merci à lui.
Même en baskets, certaines côtes sont assez longues et pentues pour nécessiter de reprendre mon souffle, surtout lorsqu’un saisi, en dépit des interdictions, s’amuse à y faire du motocross en nous obligeant ensuite à respirer ses vapeurs d’essence derrière lui ! D’habitude, je suis plutôt tolérant envers les cyclistes pas toujours sympas que l’on croise, mais là, ce genre de comportement de la part de touristes étrangers, égoïstes et irrespectueux, me fait vraiment râler.
Autre singularité, les fougères, mousses et lichens qui tapissent les rochers le long de la Statte, mais aussi sur les flancs du « Rocher de Bilisse » et qui servaient autrefois à la fabrication de teintures.
La pierre « El Marète » nous rappelle que nous sommes également dans la région des sottais et des nutons, ces petits gnomes qui rendaient de petits services aux habitants de la région qui, en remerciement leur déposaient des victuailles sur ce genre de pierres plates.
La fin du parcours se fera sur des chemins un peu moins tourmentés et chaotiques.
Un dernier détour par une côte plutôt abrupte nous ramène dans le village et au terrain de foot d’où nous sommes partis !
Bilan de la journée : une fois de plus un magnifique parcours, un fléchage de pro, des sites remarquables et intéressants et une envie de revenir rapidement.
Mais pas avant que je ne sois remis de mes courbatures !
A la prochaine, les gens !
Pour vous prouver le professionnalisme des baliseurs, certains volontaires font même le parcours avec une échelle ! Si, si… La preuve…
Marches... et rêves 