Comme je ne veux pas vous laisser sur une mauvaise impression, j’ai décidé de participer à au moins une étape de cette MESA 2022, histoire surtout de me remonter un peu le moral !
Il s’agit en l’occurrence de la troisième étape qui démarre à Vielsalm.
Comme l’année passée, je décale mon propre départ de quelques kilomètres pour me permettre de commencer le parcours dès que j’arrive sans passer par les formalités et l’attente habituelles.
Je laisse donc le mobilvouac près de l’église de Ville-du-Bois pour démarrer le parcours à 07:00 et rattraper le circuit un peu plus loin.


Au premier contrôle de Petit-Thier, tout n’est pas encore en place, mais on peut déjà faire scanner sa carte de participation ! Bien entendu, je n’ai pas la mienne étant donné que j’ai zappé les deux jours précédents et le point de départ général.
Manque de pot, le code barre inscrit sur l’enregistrement en ligne ne fonctionne pas.
Tant pis. De toute façon, comme je l’explique au personnel militaire, il y a longtemps que je ne marche plus pour la performance horaire !
Nous arrivons dans une belle petite partie boisée de l’itinéraire. Si je dis « nous », c’est que quelques marcheurs et coureurs commencent à me dépasser. Je ne suis donc pas le seul à avoir eu la même idée de partir plus tôt.



Après le carrefour de la Croix Gillet, un passage classique des marches dans cette région, à Hourt, petit hameau au sud de Grand-Halleux, regroupement avec les participants aux 16 km.

C’est en dépassant un groupe de marcheurs que j’entends « Hé… Flawinne… » ! Tiens, quelqu’un qui reconnait ma poche à eau « patchée » de l’écusson de l’Amicale Para-Commando (bin oui, après tout c’est le but). En effet, un « ancien » que je reconnais directement, même si la dernière fois que nous nous sommes croisés, c’était en 2017. Il est accompagné d’un autre « de carrière » qui a passé une grande partie de la sienne au Centre d’Entrainement Para de Schaffen.


Nous continuons ensemble un bon moment en nous remémorant nos anciens projets réalisés, comme la Corse, ou en méditant sur les vicissitudes de la vie et des maladies et blessures qui nous rappellent qu’on ne peut effectivement pas être et avoir été !

Passage par le Centre Don Bosco, dans le domaine de Farnières. Il s’agit d’un magnifique endroit géré par la communauté religieuse des salésiennes et qui sert aujourd’hui principalement de « lieu de ressourcement et d’accueil de groupes ».
Je quitte mes deux amis pour visiter un peu les lieux pour moi aussi me « ressourcer » un peu !
Don Bosco me rappelle un pensionnat de ma prime jeunesse, mais j’avoue que j’aurais préféré passé passer quelques années dans celui-ci !


Lorsque je me remets en route, mes deux copains se restaurent. Ils me rattraperont rapidement !
Dans la traversée des bois de Raspaille, je sens que cela commence à devenir difficile et je suis dois régulièrement m’arrêter pour reprendre mon souffle.

La grande halte a lieu l’ancienne caserne Ratz, garnison du 3ème Régiment de Chasseurs Ardennais jusqu’en 1994, reconvertie depuis en Parc d’activités économiques.


L’arrivée est en vue, mais avant cela, nous avons encore une dernière boucle à effectuer. Avec surtout encore une belle montée à découvert… suivie d’une encore plus belle montée un peu plus à l’ombre mais qui finira de me liquéfier ! Heureusement, je progresse « en tiroir » avec un binôme improvisé pour la circonstance. Quand je m’arrête, il avance et quand lui s’arrête, je me remets en route ! Je finirai le parcours en sa compagnie jusqu’au lac des Doyards que je longerai seul côté ville pour éviter le côté gauche un peu plus exposé au soleil… et un peu plus long.


J’arrive au camp de base en même temps que mes deux amis flamands qui s’étonnent que je sois déjà là. Après leur avoir expliqué ma dernière partie le long du lac, je leur paie un coca (pour moi aussi) et je me hâte de continuer mon chemin pour aller récupérer mon véhicule à 2 km.
A mon retour, ils ne sont plus là et personne d’autre de ma connaissance dans le coin.

Tant pis je me contente d’une chope avant de prendre la route du retour.
Je suis cassé de tous côtés, j’ai mal partout mais surtout dans le dos et ainsi qu’une hanche (du moins un peu plus qu’après d’autres marches !).
On verra tout cela à l’autopsie, mais je crois qu’après cette pénible journée (pour moi) je vais en rester là pour cette édition de la MESA.
A bientôt !