Après un peu moins de deux ans d’absence sur les marches fédérales pour cause de covid et de mauvais humeur,  je me rends à Naninne, au sud de Namur, pour y effectuer un 21 km organisé par le club Wallonia-Namur.
Pas encore beaucoup de monde lorsque j’arrive à la salle de départ, mais il fait bon, cela devrait donc rapidement se remplir.

Petite partie un peu monotone pour sortir de la commune, mais après le passage de l’A4 en direction de Wierde (prononcez Vi-air-2 😉 ), cela commence à devenir un peu plus plaisant.

Passage à l’ombre dans le bois de Jeumont puis très ensoleillé sur un chemin qui mène à un endroit noté sur ma carte « Pommier Sauvage », ce qui m’autorise à croire que ce magnifique arbre est bien un pommier sauvage perdu au milieu des champs.

Vient ensuite sur le chemin un genre de cairn plutôt bizarre. M’étonnerait que ce soit le fermier du coin qui a rassemblé à cet endroit les pierres trouvées dans son champ ? Il faudra que je me renseigne.

Avec ses maisons d’allure médiévale, Mozet est à coup sûr un des plus beaux villages de Belgique.
Le château qui servit autrefois de sanatorium aux déportés de retour d’Allemagne

La ferme de Royer

Souvent, aux alentours de ces vieux villages, on trouve des chemins jadis entretenus par des cantonniers. J’ai toujours une petite pensée pour eux quand on se rend compte de l’utilité qu’ils avaient pour les habitants du coin.

Ah! qu’il est doux de ne rien faire quand tout s’agite autour de soi…

En traversant le bois d’Arville, mon attention est attirée par ce qu’il me semble être les ruines d’un château. Je fais donc un petit détour pour aller voir de quoi il en retourne.

Ce sont bien des ruines, mais j’apprendrai plus tard qu’il s’agit de fausses ruines qui ont été reconstruites avec des matériaux de réemploi récupérées lors de la construction du nouveau château d’Arville que l’on aperçoit de l’autre côté de l’étang.

Il faut dire qu’on est en pleine époque du romantisme et de son culte du Moyen-Age.
Le dernier village traversé est Sart-Bernard, haut lieu de revendications diverses et variées si j’en crois les nombreuses affichettes apposées un peu partout.
Cela va de la construction d’un lotissement à une usine de tarmac dont les habitants ne veulent pas, en passant par les mesures sanitaires, la vitesse trop élevée des véhicules qui passent par là et un menhir dont je n’ai pas trouvé de renseignements !?!!

Si vous voulez soutenir une cause, il y a du choix !
De retour à la salle, j’apprends qu’au lieu de 22 km prévus, des râleurs (encore) se sont plaints qu’il y en avait 23 !
En dégustant une bonne chope bien méritée, je me dis que c’est fou comme les gens peuvent être obsédés par cette mode de tenter de battre des records et de faire mieux ou plus que d’autres.
C’est une des choses que je n’aime pas dans les marches fédérales, mais bon, on ne va pas refaire le monde !
Pas loin de l’autoroute traversée ce matin, un petit chemin mène à un Trou des Nutons. Je décide donc d’aller y faire un tour.

Mon ami Wardy, le sotais que j’ai recueilli chez moi il n’y a pas longtemps dont je vous ai déjà raconté l’histoire dans un article précédent, après avoir retrouvé un peu de ses pouvoirs, me retrouve là-bas pour vérifier si ce n’est pas un endroit qu’il reconnait !
En fait, il ne s’agit pas d’une grotte, mais plutôt d’une ancienne petite mine d’hématite rouge (un minerais de fer déjà utilisé dans la préhistoire comme pigment) dont l’exploitation n’a pas duré très longtemps.

D’une longueur de 200m, j’en parcours une partie à la lueur provenant de l’entrée. La petite lanterne dont dispose mon sotais n’étant pas vraiment suffisante pour continuer après le premier coude, il nous faut abandonner l’exploration.
De toute façon, Wardy n’a pas reconnu l’endroit d’où il venait ! On continuera donc les recherches.

Pour info, il s’agissait bien d’un cairn dont je vous ai montré la photoun peu plus haut.
La photo trouvée sur internet vous explique tout…

Il s’agit d’un « cairn de feu » érigé en 2003 par Yannick Keltz (FR) constitué d’une base de pierres sèches sur laquelle on met des branchages. Un peu sur le principe des feux que l’on allume en Ardenne pour fêter la fin de l’hiver, celui-ci a été allumé la première fois lors le 16 mai 2003.
Et à voir l’arbre qui pousse aujourd’hui juste à côté, cela a dû être la seule fois ! 😉
A bientôt !