Ooooh ! Combien de matins ou de fins de semaines
M’ont vu partir joyeux pour des marches lointaines,
Vers le vaste horizon et nouvelles régions.
Combien de kilomètres, sous la pluie sans faiblir,
Ou le soleil ardent, ai-je pu parcourir
Avec toi sur le dos, fidèle compagnon.
Combien d’ampoules aux pieds, de crampes et de misères
Ai-je ainsi apaisés, près d’un chemin de terre,
Assis sur mon barda, à l’ombre d’un feuillage.
Nul ne saura jamais les aliments exquis,
De l’andouille de Vire au bruccio du maquis,
Que tu as trimbalé pendant tout le voyage !
Tu en as vu des vertes et d’autres encore moins mures,
De très beaux paysages et des ruelles obscures
Des plages de sable fin, des sentiers montagnards.
Hélas, l’heure est venue, c’est ton dernier bivouac,
Mon bon vieux sac est mort, vive le nouveau sac !
Et pour fêter cela je me sers un Ricard !
V.H. (VERCRUYSSE Hughes), sur une idée de V.H. (Victor Hugo) ! 😉