Après 15 jours de repos, il était temps de rechausser les bottines.
Ma marche de la Saint-Michel approche en effet à grands pas et il vaut mieux faire un bilan avant de partir pour connaître ma forme physique plutôt que de me rendre compte en cours de route que je manque d’entrainement.
Je me suis en effet aperçu que, bizarrement, chaque année le poids du sac à dos a tendance à paraître beaucoup plus lourd que l’année précédente ! Et ce malgré le fait que la balance affiche toujours le même poids. Etonnant ! Non ? 😉

MarcheurFne1-300x251Toujours est-il que ce samedi, j’ai choisi la marche de mon club des « Marcheurs de la Famenne » pour faire le point en me lançant sur le parcours des 30 kilomètres.
Le départ a lieu pas très loin de chez moi, à Grimbiémont, beau petit village entre Marche-en-Famenne et La Roche et d’où la vue sur les environs est magnifique.
Hélas, les places de parking n’y sont pas nombreuses et il vaut mieux arriver tôt pour y trouver une place. Il est 07:00 et je suis déjà relégué à quelques centaines de mètres de la salle de départ.DSC01960
Faut dire que les itinéraires du jour vont de 6km pour le plus court à 50 km pour le plus long.
Les marcheurs de longues distances sont donc déjà nombreux à avoir pris le départ depuis 6 heures ce matin.
DSCN1185Après le petit kaoua habituel, je me mets en route. Il faut bien avouer que le fond de l’air est frais. On est plus près du gel que de la canicule.

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DSC01966Les parcours prennent la direction du sud, en direction de Roy et de la belle petite « Fontaine des pestiférés » que je découvre à cette occasion, avant de continuer vers Lignières où a lieu le premier contrôle.
A un certain moment, je ne sais pas pourquoi, je me prends pour une vache traversant un pont sous la garde et les honneurs des soldats qui le gardent ! 😀   Ne m’appelez pas Marguerite pour autant !
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Au contrôle, je rencontre un gars qui m’explique que mon sac est mal mis et que cela risque de me faire mal au dos. A tous les coups, il s’agit d’un militaire qui veut se la péter devant ses copains marcheurs et qui veut donner une leçon de « fitting» au vieux « gros bleu » qu’il s’imagine probablement que je suis !
Quoi que en y réfléchissant bien, je me demande si ce n’était pas tout simplement pour estimer, en le soupesant, si le poids du sac correspondait bien au poids qu’il semblait peser !  🙂
Je dois bien avouer qu’il m’a fait sourire.
Avant que le « sergent-instructeur » ne me demande de verser un peu de ma gourde pour voir si c’est de l’eau ou du pinard, je lui dis que cela fait des années et des centaines de kilomètres que je marche avec ce sac et qu’il ne doit donc pas se tracasser pour moi. Si j’avais eu le moindre doute sur le risque de me blesser, n’étant pas masochiste, il y a longtemps que je l’aurais réglé autrement !
Le cours et l’intermède humoristique étant terminés, nous prenons la direction du Bois de Hèdrée que nous traversons pour arriver au second contrôle de Gênes (Belgique 🙂 ).

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Après la traversée du Bois de Vecmont, nous arrivons au point culminant du jour, le Col de Halleux ! C’est pas le col de l’Asinao, mais c’est le plus haut sur le parcours ! 🙂
J’apprends à ce contrôle que ce matin, il y faisait 3° ! Il y fait un peu plus chaud maintenant, heureusement pour eux, car ils ne sont pas dans un local, mais à l’extérieur.
Il est temps de reprendre la direction du nord-ouest pour rejoindre notre point de départ en repassant par les mêmes points de contrôle mais par d’autres petits chemins campagnards et boisés qui valent vraiment le détour.
Le parcours a beau se dérouler dans ma région, nous empruntons plein de petits chemins que je ne connais pas encore ! C’est pour moi du pur plaisir !

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Après le dernier contrôle, les organisateurs nous réservent encore une surprise : une petite boucle qui nous éloigne de la salle d’arrivée.
Dans la dernière côte avant d’arriver à la fin, je dépasse une brave petite dame avec une béquille qui peine autant que moi dans la montée (notez que je n’en tire aucune fierté personnelle, beaucoup d’autres marcheurs m’ont moi-même dépassé sans trop de difficultés tout au long des derniers kilomètres !  🙂  ). Je tente un dernier trait d’humour en m’arrêtant à côté d’elle et en lui disant qu’on devrait toujours commencer par les derniers kilomètres, car ce sont les plus difficiles !
Elle se retourne vers moi en me souriant gentiment et c’est à ce moment-là que je constate qu’elle fait partie d’un club flamand venu nous rendre visite et qu’elle n’a probablement rien compris de ce que je racontais !
Tant pis, j’attendrais une autre occasion pour ressortir ma petite blague !
Les deux chopes avalées en vitesse au bar de la salle me suffisent. Je suis crevé et j’aspire à prendre une douche et m’étendre dans le canapé.
Bilan en fin de journée: j’ai les pieds, les genoux et une hanche qui se rappellent à mon bon souvenir en me faisant comprendre que 30 km avec le matériel, c’était peut-être un peu beaucoup pour faire reprendre du service au sac à dos, le matériel est prêt, les paysages et le parcours étaient magnifiques et le personnel sympa.
Mais bon, le principal, c’est quand même que je n’ai pas mal au dos, non ?   🙂

Merci à Pierre Dassy pour les photos de moi récupérées sur Photos-Marches