Aujourd’hui, à l’invitation du club des « Panards Winennois »,  je marche à Feschaux, un petit village au nord de la N40 qui relie Beauraing à Givet.
Feschaux ! ?!
Bon, je sais, le jeu de mots était facile !
Et aujourd’hui, on a de la chance, il fait chaud dès le matin.
Ça tombe bien !
On commence par une petite côte qui nous met tout de suite dans l’ambiance !

Cela ne dure pas longtemps, les itinéraires se séparent et le parcours des 20 km suit un beau sentier du Bois des Firmandes qui descend en direction de la frontière française.

Agréable surprise, le balisage contourne un étang qui n’est apparemment pas accessible.
C’est un terrain privé, mais le propriétaire autorise le passage des promeneurs sur ses terres moyennant le respect des lieux ! C’est la moindre des choses. Merci à lui.

Cet étang est alimenté par un petit ruisseau, le Rau de Giri, que nous remontons sur l’autre versant pour découvrir un magnifique paysage couvert de genêts. Cette plante aux fleurs printanières et emblématique de l’Ardenne est très belle, mais est aussi un peu envahissante.

A Mesnil-Saint-Blaise, je retrouve une dame qui venait de me dépasser un quart d’heure auparavant ! Sans voir de fléchage sur plusieurs centaines de mètres, elle a préféré faire demi-tour pour s’assurer d’être encore sur le bon chemin. En me voyant arriver, elle reprend son chemin presque au pas de course.
Il faut bien avouer que le fléchage est parfois un peu… disons… aléatoire.
En fait, je pense que certains baliseurs partent du principe que tant qu’il n’y a pas de flèche indiquant qu’il faut tourner, c’est qu’il faut suivre le chemin tout droit sans se soucier des routes et chemins perpendiculaires ! Tant pis si cela crée un doute dans l’esprit des marcheurs qui s’attendent à être prévenus avant de tourner ou qui pensent que c’est eux qui se sont trompé parce qu’ils n’ont pas trouvé de balise de rappel après le changement de direction.

Comme je le pensais, nous quittons cette route un peu plus loin pour prendre un petit chemin nous emmenant dans la petite commune de Mahoux.
Et là, c’est moi qui ai un problème à l’arrivée sur une route plus importante. Rien n’indique de quel côté il faut tourner. Ce n’est qu’en voyant arriver quelques participants aux 10 km que je décide de suivre cet itinéraire. Tant pis si ce n’est pas le bon.
Le premier contrôle se trouve un peu plus loin à la sortie du village. On me rassure : c’est bien une portion de parcours commun aux 10 et 20 km. Ouf !De là, nous nous dirigeons vers Finnevaux où se trouve le contrôle suivant.
Le point central du village, c’est sa tour carrée romane.
En fait, il s’agit des ruines d’une ancienne église du XIème siècle érigée à l’époque sur l’emplacement d’un ancien petit château féodal.

Photo qui nous montre l’église telle qu’elle était encore au début du XXième siècle

C’est dommage de laisser un bâtiment pourtant classé se dégrader ainsi. D’autant plus que c’est aussi la seule curiosité du coin. Me demande si je ne vais pas envoyer un petit mot à Stéphane Bern ! 🙂
Nous quittons Finnevaux pour rejoindre Maisoncelle en faisant une belle petite boucle vers l’est.Phot

Après un dernier contrôle, l’arrivée n’est plus très loin et nous y arrivons sans difficulté particulière.
A la buvette du club de foot, je passe un peu de temps en compagnie d’une bonne chope et de l’historien local qui sert au comptoir. Il est intarissable sur l’histoire de sa région et surtout sur son ancien métier de fontainier qui connait pratiquement par cœur la géologie de cette partie de la Calestienne (1) et des raccordements en eau de la grande majorité des habitants des nombreuses communes aux alentours. Ce fut très instructif.
Je ne traine pourtant pas plus longtemps que nécessaire, car ma journée n’est pas finie.
J’ai en effet prévu une visite dans les environs.
Lors d’une de mes pérégrinations michaéliques, une de mes étapes me menait de Beauraing à Doische, en passant par Givet.
Peu après le passage de la frontière française, un panneau avait attiré mon attention : Grotte de Nichet.
A l’époque, le temps et les kilomètres m’étaient comptés, mais cette fois, je ne pouvais pas manquer l’occasion.
Une visite avec mon ami Wardy s’imposait, mais c’est une autre histoire ! 😉

(1) La Calestienne est une région géologique de Belgique, débordant légèrement en territoire français. C’est une fine bande de sol calcaire entre la Fagne-Famenne schisteuse et l’Ardenne du sud. 
Ci-dessous, une image empruntée au site de MédiArdenne et qui explique un peu mieux que moi…