Aujourd’hui, je repars à Wéris, où j’étais déjà allé dimanche passé.
C’est un village faisant partie de la commune de Durbuy, classé parmi les plus beaux villages de Wallonie.
C’est mérité, mais j’en étais revenu déçu.
Je retente donc le coup ce matin.
Pour l’occasion, je me suis concocté un petit parcours d’une vingtaine de kilomètres, composé d’un mix de deux promenades locales et agrémenté de quelques boucles supplémentaires pour faire bonne mesure.
Pour recommencer l’entraînement, ce sera déjà pas mal !
Je ne vais pas vous la jouer « guide touristique », mais le coin est réputé pour ses dolmens, menhirs et autres cailloux mégalithiques en poudingue, un agrégat de galets et de grès fin et très dur ! A l’inverse du pudding qui est un agrégat de raisins reliés entre eux par une pâte très bonne à manger !


Je continue ensuite par des chemins du genre « chemins de remembrement » créés pour faciliter les déplacements des agriculteurs.
A mon avis, ils ont dû leur sucrer quelque chose pour leur accorder cette facilité ! Et cela aurait un rapport avec le tourisme que cela ne m’étonnerait pas !!!


Je vais donc tout droit jusqu’aux environs de Tour où j’estime qu’il est temps de prendre le chemin du re… tour. Oui ! Je sais ! Elle est nulle ! Mais bon c’est pas pire que certains jeux de mots de prétendus humoristes actuels.
J’ai ainsi le plaisir de trouver des petits chemins que j’emprunte en consultant régulièrement la boussole. Il y a en effet un bon moment que j’ai dépassé les limites de la carte que j’ai imprimée.
Ce qui me vaut comme d’habitude quelques « hors pistes » agréables et quelques passages sur et sous clôtures qui font partie du plaisir des randonnées comme je les aime.


En longeant quelques bois au sud de Barvaux, je redescend vers Oppagne et son célèbre dolmen… d’Oppagne ( Wéris 2) !


Au lieu-dit du Pas Bayard, une autre attraction touristique m’attend.
Elle m’attend encore.
Je suis déjà passé dans le coin dimanche, mais dans l’autre sens, sans voir d’indication sur l’endroit où elle se trouve. Je prends donc d’autres chemins en espérant avoir plus de chance, mais sans plus de succès.
Tant pis, je continue en direction des bois qui abritent l’autre spécialité locale : les Pierres de Légende.
Bon, faut bien l’avouer, j’ai dû chercher un peu, les raccourcis que je prenais pour y arriver par le haut n’en étant pas vraiment. Ce qui m’a valu quelques aller-retours que j’aurais préféré éviter. Surtout les remontées !
J’y arriverai donc en faisant un détour par le bas.
J’arrive sans problème à la première. Elle se trouve en bordure du chemin.
Li paillasse dè djâle. Le lit où le diable se repose un peu après avoir commis ses méfaits dans les environs et avant de rejoindre les Enfers !

Un peu plus loin, dans un petit chemin qui grimpe pas mal, j’aperçois un couple de promeneurs. C’est en les regardant que je vois sur un arbre une feuille A4 plastifiée indiquant qu’il s’agit du chemin à prendre pour grimper jusqu’à la Pierre Haina, autre site incontournable de la région.
La légende voudrait que ce soit à cet endroit que le diable soulève cette énorme pierre pour rejoindre les Enfers… ou en remonter ! On comprend mieux pourquoi il doit reprendre quelques forces avant !
Chaque année, à l’équinoxe d’automne, elle est blanchie à la chaux par les habitants du village pour en tenir le diable éloigné.
A mon avis, vu la situation actuelle, un bon cadenas serait plus efficace !

Je redescend par le même chemin pour continuer mon itinéraire.
En réalité, je ne sais pas vraiment où je suis exactement, mais j’arrive à Morville ! J’arrive une rue trop loin, mais comme je n’ai pas envie de faire le chemin à l’envers (comme dirait l’autre) pour rattraper le bon itinéraire, je préfère effectuer un petit détour qui me ramène là où je devais arriver ! Comme les promeneurs sont de plus en plus nombreux sur les chemins de remembrements qui me ramènent au village, dernier détour pour rejoindre le mobilvouac tranquillement par un chemin moins fréquenté !

Je ne vous dirai rien sur les innombrables gîtes, maisons d’hôtes, maisons de vacances et logements assimilés qui poussent dans le village comme des champignons dans les bois à l’automne, rien sur les camping-cars qui envahissent le coin et qui commencent à s’installer dans les bois en se foutant royalement des interdictions aux véhicules à moteurs, rien sur les troupeaux de vélocipédistes qui osent de plus en plus tout et n’importe quoi, rien non plus sur la Dolménius à 3,60€ qu’on trouve à la Maison des Mégalithes (sans doute pour se rapprocher des prix à la côte ou d’autres villes et villages où le tourisme leur permet de gagner autant en 6 mois que le commun de ce qu’il reste comme cafetiers en un an !).
Pour moi, c’est ce tourisme là qui va devenir infernal !

Par contre, pour les amateurs de bonnes choses, les autres endroits où je suis passé étant fermés, le magasin de produits du terroir « Au Garde-Manger d’Obélix » mérite un petit passage !
J’y ai trouvé une excellente bière régionale à 2 € seulement ! 😉

