L’Amblève, vous connaissez ?
C’est en effet un affluent de l’Ourthe, à l’est de la province de Liège.
On sait un peu moins que c’est aussi le nom d’une des communes qu’elle traverse.
Traduit en allemand, Amblève, c’est Amel !
Vous aurez donc compris que je suis aujourd’hui dans les cantons de l’est.
On n’y pense pas toujours, mais ils ont leur propre fédération qui compte une douzaine de clubs, la VGDS (Volkssportverband des Gebietes Deutscher Sprache in Belgien).
Les marches ne sont pas toujours reprises dans le calendrier de la FFBMP (Fédération Francophone Belge des Marches Populaires) et c’est bien dommage, car c’est une belle région à découvrir.
C’est le club « Charly’s Wanderclub de Montenau » qui nous invite pour la dernière de leur calendrier de cette année.
Il fait nuit lorsque je pars de chez moi.
Depuis quelques années que j’habite le sud-est du pays, je sais que sur les petites routes que je préfère à d’autres, il faut être vigilant et utiliser les « grands phares » quand c’est nécessaire !
On permet ainsi au gibier des bois qu’on traverse de nous voir venir de loin ! Et aussi de voir briller leurs yeux dans la lumière des phares pour nos signaler leur présence.
Mais bon, y’a les généralités et y’a aussi les impondérables !
J’ai ainsi la « chance » de devoir freiner à bloc dans un virage pour ne pas faucher deux biches qui n’ont pas compris le système et qui déboulent de derrière un taillis afin de traverser la route au moment où j’arrive ! Heureusement, à 6 heures du matin sur ces petites routes, un samedi matin, y’a pas foule !
Je rate de peu le civet de biche gratuit à Noël, mais d’un autre côté, je reporte à plus tard l’achat d’un nouveau mobilvouac !
Dans la vie, faut faire des choix ! Même s’il faut souvent être rapide à la détente ! Suis pas encore aussi vieux que certains de mes potes aimeraient le faire croire !
Il fait toujours nuit lorsque j’arrive vers 07:00.
Pour l’inscription, c’est trop tôt ! Dans ce coin de Belgique, contrairement à d’autres, l’ordre et la discipline sont des qualités.
L’heure, c’est l’heure !
Je patiente en dégustant tranquillement un bon café.
Comme annoncé dans mes « Dernières nouvelles », aujourd’hui, ce sera une journée « Spéciale Photos GSM ».
C’est pas vraiment mon truc, mais faut faire avec ce qu’on a !
07:31 Je m’élance sur l’itinéraire des 20 km, la plus longue distance du jour.
Le parcours commence vers le sud avant de nous mener rapidement vers l’ouest et le massif forestier du Wolfsbusch où a lieu un premier contrôle.
On repart de nouveau vers le sud avant de remonter vers le village de Born et son historique viaduc « Freyer von Korff ». Il s’agit d’un ouvrage construit en 1916 par les prussiens pour acheminer du matériel militaire vers la côte. 285 m, 11 arches, 19.000 m³ de béton. En temps de guerre, y’a rien qui coûte !!!
Un petit site a été aménagé sur une partie encore accessible en haut du pont et un escalier nous y amène facilement. Mais pas plus loin !
Une longue-vue nous permet d’apprécier le panorama.
Ce petit détour en valait vraiment la peine, d’autant plus que je m’y suis retrouvé en compagnie d’une petite famille de marcheurs bien sympas ! Pas certain qu’ils me liront, mais cela me fera toujours plaisir de rencontrer des gens qui ne se la pètent pas lors d’une marche et qui prennent le temps de s’éloigner un peu des balises pour instruire leurs enfants !
Le circuit en forme de 8 (enfin… un 8 à la manière des peintres cubistes !) nous ramène vers le Wolfsbusch et le dernier (et premier) point de contrôle.
L’arrivée est la bienvenue.
Non pas que ce fut d’une grande difficulté, bien au contraire, mais la nouvelle paire de chaussettes enfilées ce matin me cause un léger échauffement de la plante des pieds ! J’aurais peut-être dû les laver avant de les utiliser pour la première fois !?! Je n’affirme rien, je me pose la question ! Y’a plus qu’à vérifier !
Après m’être changé, je déguste un excellent café bien crémeux dans la salle où les marcheurs commencent à affluer.
On serait aussi dans un club de tir que cela ne m’étonnerait pas !!!
Après un second « café » pour pousser le premier, je reprends la route du retour.
Excellente journée dans un coin que je ne connaissais pas encore mais où je retournerai avec plaisir à l’avenir.