Ce samedi matin, j’ai une petite appréhension en ce qui concerne le déplacement du jour.
J’ai en effet prévu de me rendre à Grivegnée puis à Queue-du-Bois.
J’y étais déjà allé il y a quelques années et il faut bien avouer que je n’en ai pas gardé un souvenir impérissable. Je parle surtout de l’endroit et non pas des bénévoles du club organisateur.
Rien qu’en regardant une carte, on comprend de suite qu’on va se promener une bonne partie du trajet en agglomération, et les agglomérations, c’est pas vraiment ce que je préfère !
Ceci étant dit, on ne peut pas juger une région sur une seule participation à une marche. Une deuxième chance s’imposait donc pour le sympathique club des « Bruyères en Marche » qui nous invite aujourd’hui.
Gardant en mémoire la quinzaine de photos prises à l’époque (c’est vous dire si cela m’avait captivé ! J ) je m’inscris sur les 20 km (il y avait aussi un 30 et un 40) pour pouvoir participer ensuite à la seconde petite marche d’après-midi qui ne m’avait pas non plus ému outre mesure à l’époque.
J’arrive sur place vers 07:30. Le soleil n’est pas encore levé. Je patiente donc un peu en buvant un café ! Comme d’habitude, quoi !
Vers 08:00, la lampe de poche n’étant plus nécessaire pour repérer le fléchage, je m’élance tranquillement !
Après un petit kilomèrtre, surprise, nous entrons dans une partie nettement plus agréable du parcours, le parc de la Chartreuse.
En fait de parc, il s’agit plus d’un bois laissé quelque peu en l’état, sans trop de d’aménagements horticoles ou paysagers ! C’est pas plus mal !
La suite est de nouveau un peu plus urbaine. Après être passés sous l’Ârvô, un pont fortifié qui passe au-dessus du Thier de la Chartreuse, nous entrons en ville !
Pas la peine de me demander pourquoi je n’aime pas les agglomérations en général et celles de grandes villes wallonnes en particulier ! Elles sont souvent ce que leurs édiles politiques et ceux qui votent pour eux en font. Hélas !
On continue rapidement !
Ne connaissant pas Liège, difficile de vous expliquer les endroits par où on passe, mais je reconnais quand même au loin un bâtiment qui m’indique que ma journée sera peut-être plus intéressante que je ne le pensais au départ : le musée Curtius.
Cela fait un certain temps que j’attends une bonne occasion pour le visiter, je crois donc que je vais changer mes plans de marche.
Mais avant cela, il nous faut affronter la surprise du jour : la célèbre Montagne de Bueren et son non moins fameux escalier qui nous même sur les Coteaux de la Citadelle.
De là-haut, la vue sur la ville est impressionnante.
Mes appréhensions du matin s’estompent rapidement. On est ici loin de l’agglomération et les dénivelés y sont tout aussi impressionnants que ne le sont les panoramas.
Retour en ville pour hélas retrouver les ruelles du bien connu quartier d’Outre-Meuse !
Bon sang ! J’avais déjà compris que la ville n’était pas vraiment un modèle de propreté, mais je n’imaginais pas que c’en était à ce point-là !
Des ruelles qui sentent l’urine, des places jonchées de détritus et un petit vieux qui s’y promène , un verre à moitié vide à la main, pour s’arrêter et se soulager sur un arbuste dans un piétonnier !!!
Pourtant, certains habitants tentent de respecter leur quartier et de l’embellir un peu. J’essaierai donc de me souvenir un peu plus de ces ruelles-là que des précédentes.
Mais j’avoue que cela ne sera pas facile !
J’arrive près du musée du « Grand Curtius ». Autant le visiter tout de suite plutôt que de revenir en voiture dans cette ville après la marche.
Je vous parlais il y a quelque temps de musées de Tournai qui auraient mérité un réaménagement complet et un peu plus moderne, ici, c’est fait !
Nous sommes dans un magnifique musée qui n’est pas resté figé au milieu du vingtième siècle.
Mon intérêt pour ce musée était surtout en rapport avec ma collection de photos d’objets portant l’effigie de St Michel. Comme ce n’était pas prévu au départ, je n’ai pas emporté mes fiches permettant de les retrouver facilement dans les musées et églises de la ville. Je sais qu’il y en a certainement dans la section Armes militaires du Grand Curtius, mais pas de chance, les deux salles sont en cours de réaménagement.
Retour sur les hauteurs de la ville : Fond des Tawes, Tribouillet, pour redescendre vers l’arrivée par Vivegnis, le pont St-Léonard sur la Meuse et ensuite la gare de Bressoux.
Sur le parcours, une statue attire mon attention : il s’agit bien d’un magnifique St Michel qui a été épargné par les vandales qui se sont occupés plus haut du calvaire un peu plus à l’abri des regards mais aussi plus propice à leurs exactions anti cathos .
Il est 14:00 heures lorsque j’arrive à la salle de départ. Plus question de penser à me rendre à Queue-du-Bois pour participer à la petite marche du Beaujolais Nouveau que j’avais prévue.
Avant de prendre le chemin du retour, je prends quand même un peu de temps pour déguster la bière régionale du jour : la Sainte Nitouche, brassée à Beyne-Heusay.
En conclusion, ce fut dans l’ensemble une magnifique journée, loin de ce que j’en espérais au départ.
Avec bien sur des passages à rapidement oublier, mais surtout avec d’autres bien plus pittoresques, physiques et instructifs que je ne l’espérais le matin même.
Comme quoi, il ne faut jamais rester sur une première impression. Même si, malheureusement, je ne risque plus de changer d’avis sur certaines villes et agglomérations !