Tous ceux et celles qui sont un jour allés de La Roche à Saint-Hubert connaissent l’endroit : la Barrière de Champlon.
Pour la petite histoire, cela a toujours été un carrefour important au croisement des routes reliant La Roche à Saint-Hubert et celle entre Bastogne et Marche-en-Famenne. Et au moyen-âge, qui dit lieu de passage important dit souvent taxe, péage, octroi ou autres joyeusetés du même genre !
A cet endroit se situait donc une barrière dont les bénéfices étaient octroyés par le roi, le seigneur du coin ou l’autorité du moment à la commune qui pouvait ainsi percevoir des taxes sur de nombreux véhicules de passage ainsi que sur les marchandises qui entraient dans cette zone et dans ce cas-ci, la commune de Champlon. Les barrières d’octroi ont disparu en 1860, mais le nom est bien sûr resté.
L’Auberge de jeunesse où débute la marche se trouve à quelques dizaines de mètres du carrefour.
La marche se déroule vers le nord-ouest.

D’abord, un peu de route pour sortir de la petite agglomération, mais ensuite c’est un plaisir !
Du moins pour ceux et celles qui aiment les bois, la flotte omniprésente un peu partout sur les chemins détrempés et les innombrables petits ruisseaux gonflés par les pluies de la nuit que l’on entend couler tout autour de nous !

Enfin, quand j’écris de nous, je devrais plutôt écrire de moi car nous ne sommes pas très nombreux sur ce trajet, ce qui permet de mettre encore les pieds sur des cailloux qui émergent de la boue.
Au nord du village de Journal, on entre dans la vallée du Bronze.

C’est le nom du ruisseau qui coule au fond de cette vallée et qui recueille les eaux de innombrables petits pipis qui prennent naissance dans les prairies sur les hauteurs et dans les bois situés sur ses versants parfois abrupts.

Le temps ne nous permet pas d’admirer pleinement cette belle petite vallée pour en apprécier la beauté, mais j’avoue que de toutes façons je pense plutôt à regarder où je mets les pieds. Que d’eau, que d’eau, que d’eau ! J’ai les pieds trempés !

Nous retournons ensuite dans le Bois de Journal qui, comme le Bois de Champlon, de Mierchamps, de Saint-Michel ou encore de Freyr, fait partie de la grande Forêt de Saint-Hubert. C’étaient pour la plupart des possessions de moines de l’abbaye du même nom. Mais j’aurais probablement le plaisir de vous en raconter quelques anecdotes lors de prochaines balades.

Table de pic-nic pour familles nombreuses ! 😉

Après le regroupement des itinéraires, surtout sur la fin, un peu plus de monde, trop de passages boueux, mal aux pieds qui glissent dans mes baskets à cause des chaussettes un peu trop fines et trempées, et plus assez de courage pour sortir l’appareil photo !
Quoi qu’il en soit, j’ai adoré la balade, même si je rentre fatigué et trempé !

Je reviendrai avec plaisir pour explorer d’autres coins de cette magnifique région du saint patron des chasseurs en particulier et de l’Ardenne en général !
En attendant un prochain passage dans le coin, je vous offre, pour terminer cette page, quelques photos de la belle petite chapelle de la Converserie située un peu plus loin le long de la grand’route en direction de Saint-Hubert.

Mais ce sera pour une autre histoire ! 😉